Je souhaite personnellement rendre un hommage à un homme de convictions qui vient malheureusement de nous quitter. Il a toujours répondu présent dès lors que nous le sollicitions et dès la première commémoration du génocide des arméniens que j'ai initié avec M. Le Maire, Jacques Kossowski, à Courbevoie, il nous a fait l'amitié de déposer une gerbe de fleurs par l'intermédiaire de Marie-Pierre Limoge, conseillère départementale des Hauts-de-Seine et première adjointe au maire de Courbevoie.
C'est un véritable électrochoc que vient de nous arriver en apprenant la nouvelle ce dimanche matin.
Ces derniers mots ont été pour les personnels soignants via ce tweet : "Je suis touché par l'épidémie, donc à même de témoigner directement du travail exceptionnel des médecins et de tous les personnels soignants. Fatigué mais stabilisé grâce à eux…"
Mais hier son état s'est dégradé. Patrick Devedjian, Président du Département des Hauts-de-Seine a succombé des suites du COVID-19 à l'hopital privé d'Anthony, ville qu'il a dirigé pendant près de 20 ans.
Beaucoup d'hommages se sont multipliés ces dernières heures notamment Emmanuel Macron "La France perd un homme politique engagé (..) au service de son territoire et de sa Nation".
Ce lien si particulier que nous pouvions avoir avec Patrick Devedjian, c'est bien les racines que nous avons. Des racines arméniennes qu'il a rappelé lors de multiples allocutions. Je me rappelle qu'il a dit un jour au Collège Samuel Moorad cf. photo ci-dessus, n'attendez pas que votre voisin se lève à votre place. Depuis ce moment, j'ai tenté de faire à mon échelle ce qui ne s'était jamais encore commémoré à Courbevoie. Le génocide des arméniens qui était encore méconnu de la municipalité. Le jour où M. Le Maire et notre ami et adjoint au Maire, Serge Desesmaisons, m'informe notre volonté de l'organiser, cela a été ma première victoire.
Les retrouvailles de Patrick Devedjian et de la communauté ont été lors du dernier du CCAF dans lequel il a toujours apporté son soutien comme pour les associations arméniennes.
Le premier Ministre arménien, Nikol Pashinyan, a écrit un message d'amitié à l'occasion de cette terrible nouvelle : "C'est avec un immense chagrin que j'ai appris la disparition de Patrick Devedjian. Il était une personnalité exceptionnelle, un homme politique de convictions et de principes, combattant fidèle de la cause arménienne, acteur essentiel de l'amitié franco-arménienne".
« La mémoire du peuple arménien dont il avait hérité de son père, est un des éléments forts de la construction de la personnalité complexe qui était la sienne », abonde le maire de Suresnes. Son père Roland, a fui le génocide arménien et s’est installé en France où il a inventé la cocotte-minute avant que son entreprise ne soit rachetée par Seb. Autoritaire, il a élevé son fils dans la tradition arménienne mais sans insister sur le côté religieux. « Patrick Devedjian avait su s’affirmer comme un défenseur de la cause arménienne, se souvient André Santini. Je me souviens du combat que nous menions ensemble pour la reconnaissance du génocide".
Marié depuis 1969 avec Sophie Vanbremeersch, il avait quatre fils, Thomas, François, Arthur et Basile, et dix petits-enfants.
Toutes mes condoléances vont à sa famille et ses proches.
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